Au Royaume-Uni, le gouvernement avait projeté en 2010 de forcer les chômeurs à effectuer un travail obligatoire d’intérêt général, sous peine d’une suspension de leurs allocations. En France, en 2017, une proposition de loi était débattu pour contraindre les bénéficiaires des indemnités du Pôle emploi et du RSA à vingt heures hebdomadaires de travail d’intérêt général. Au final, un travail obligatoire durant le chômage serait-ce vraiment une mauvaise idée ?
Contexte
En cas de chômage, le système actuel permet au bénéficiaire de disposer d’une allocation (calculée sur les derniers salaires) limitée dans le temps en échange d’une recherche active d’emploi. Créé à la fin du XXème siècle, le système rencontre certaines limites :
- le marché de l’emploi fluctuant, les compétences de certains demandeurs d’emploi ne trouvent pas (plus) nécessairement d’employeurs intéressés;
- les demandeurs d’emploi dépassant les 55 ans peinent à retrouver un emploi, alors que ce sont ceux-là mêmes qui sont licenciés en premier car revenant chers à l’employeur;
- la recherche « active » d’emploi n’est pas toujours respectée;
- l’accompagnement moral en cas de perte d’emploi est inexistant, pouvant générer des dépressions et perte de motivation à retravailler, ce qui a un coût pour la sécurité sociale;
- le personnel de pôle emploi est non seulement sous-dimensionné pour offre un service de qualité (1 agent pour 100 à 150 demandeurs d’emploi) et peu formé : l’objectif du ministère est la « batonite », pas la qualité.
L’Agence pour le Retour à l’Emploi (APRE)
Pour répondre aux besoins des entreprises (à savoir disposer de personnel qualifié en fonction du marché), des préoccupations des demandeurs d’emploi (c’est-à-dire retrouver un travail avec un niveau de qualification et un salaire au moins égal) et les objectifs de l’État (ne pas indemniser les demandeurs sans contrepartie), nous proposons la création d’une Agence pour le Retour à l’Emploi, constituée de 3 pôles :
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